La mort de Socrate, côté littérature

La mort de Socrate n’a pas seulement inspiré les peintres, elle est aussi à l’origine de quelques œuvres littéraires. J’ai découvert un poème d’Alphonse de Lamartine (si j’avais un fils, je l’appellerais Alphonse) qui fait le récit de cet événement.

Socrate est évidemment sublime dans son courage et son calme olympien. Ses disciples, bien qu’effondrés, s’efforcent d’imiter l’attitude de leur maître. Nous retrouvons aussi la femme de Socrate (que Lamartine nomme ici Myrto), frappée de désespoir, mais elle ne fait qu’une brève apparition : on la renvoie vite dans son gynécée car les pleurs féminins sont vulgaires et dérangent le noble recueillement des hommes !

C’est bien du Lamartine : le lever du jour est infiniment poétique, la douleur des disciples s’exprime avec délicatesse et mélancolie et la méditation du philosophe face à la mort se teinte d’élégie dans la douceur apaisante de l’automne. Les alexandrins sont mélodieux et ponctués de nombreuses métaphores … dont quelques unes sont un peu ratées :

«  Les poètes ont dit qu’avant sa dernière heure

En sons harmonieux le doux cygne se pleure (…)

Mais, dans la douce extase où ce regard la noie,

Sur la terre en mourant il exhale sa joie.

Vous qui près du tombeau venez pour m’écouter,

Je suis un cygne aussi : je meurs, je puis chanter ! »

Il y a comme un couac avec Lamartine ...

Il y a comme un couac avec Lamartine …

Pour lire le poème, c’est ici.

A propos Sophie

Officiellement professeur de français dans un collège du Loir-et-Cher, officieusement chimère bordélico-féministico-poétique. J'aime l'histoire, la lecture, les fleurs et les musées et j'ai décidé de changer le monde en vous faisant partager mes coups de cœur.
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